Résumé |
Jean-Claude Brisseau est de ces cinéastes qui convoquent le cinéma chez eux - il tourne et monte chez lui, y a bâti une salle de cinéma, y possède des milliers de films sur tous les supports possibles - et de ces cinéastes qui parlent de cinéma, à toute heure, en toute circonstance. En sinstallant « chez Brisseau », comment ne pas se soumettre au film dentretien, comment rester sur ce territoire tout en y créant un autre espace, comme une enclave, et un autre temps que celui du discours brissaldien ? Laurent Achard invente alors un dispositif où la parole nest que lune des matières de ce film de conversation : le temps se suspend, les fantômes se croisent, les verres dansent en un ballet burlesque, les chats furtifs traversent le plan, le cinéma se loge où lon ne lattend pas et soudain la maison contient le monde, la scène inclut les coulisses, lunité de lieu et de temps multiplie les visions...
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