| Résumé |
En 2021, des hommes et des femmes vivent encore dans la rue et parfois y meurent. Jusqu’à récemment, les solutions qui leur étaient proposées étaient à ce point inadaptées que nombres d’entre eux refusaient la main tendue. Les centres d’hébergement, d’urgence ou de réinsertion, n’offrent généralement pas de conditions d’accueil dignes. En outre, l’aide n’y est que rarement inconditionnel et relève avant tout du contrôle social. La prise en charge est en effet conditionnée à l’adhésion des bénéficiaires aux normes dominantes. Avant d’avoir un véritable chez soi, il faudrait être autonome, sobre, courtois, etc. Il existe heureusement des dispositifs, encore trop peu nombreux, mais très différents. C’est le cas des pensions de famille. Elles fournissent à des sans-abri un logement personnel, sans exigences normatives relatives aux addictions ou au travail. Mêlant logement individuel et vie collective, elles offrent un cadre sécurisant. Aujourd’hui, en France, 750 pensions de familles ou résidences accueil accompagnent ces personnes qui trouvent enfin une stabilité et un ancrage pour pouvoir se reconstruire. Pendant plus de 2 ans, je me suis immergé dans un groupe de recherche, captant sa dynamique, ses questionnements et ses travaux pour mieux comprendre comment apprendre à vivre avec son logement après un parcours sans domicile...
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