Résumé |
La fable : un jeune homme, indistinctement poète, scénariste et guerrier, meurt. Comment restituer l'advenue des images dans son cerveau ? Quelles dernières images verrons-nous, au cours de notre agonie ? Des images d'amour ? D'angoisse ? Notre esprit s'occupera-t-il à régler des situations psychiques, à trouver les causes de sa mort, à frayer un chemin vers une autre vie ? Et dans quel état ces images ultimes nous arriveront-elles ? Des éblouissements ? Des lueurs ? Des envahissements ? De quel statut relèveront-elles ? Des souvenirs, des hypothèses, des présomptions ? La plastique magistrale de Dharma Guns permet de ressentir les mouvements des yeux, des nerfs optiques, des synapses et des circonvolutions comme si F.J. Ossang avait été capable de greffer le cinéma aux lieux mêmes de la naissance des images psychiques, sur le système nerveux central. ''Mes yeux ont bu'', entend-on dans ce traité digne des espérances qu'Artaud plaçait dans le cinéma. Dharma Guns toujours en vol, en vogue, toujours vers l'Ile des Morts, chef d'oeuvre qui sous nos yeux vient se placer lentement, dans le ralenti sidérant d'une évidence, aux côtés de Nosferatu et de Vampyr...
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